moniteur de sport un fantasme de vacances

Allier vacances sportives et vacances plaisirs : voilà la clé pour parfaire sa silhouette en maillot et se mettre en mode séduction sur la plage. Il va donc falloir se mettre au sport cet été ! Aquagym, surf ou salsa, ce que l’on préfère dans le sport, c’est le moniteur.

Lorsque l’été arrive, j’ai envie d’un grand lâcher-prise de mon corps. J’ai envie d’apprendre un nouveau sport. Bref, j’ai envie d’un moniteur de sport.  Loin de moi l’idée de tomber dans le piège facile de l’aventure d’un soir avec un moniteur de voile ou de jet-ski. Ce n’est pas le genre de la maison. Mais c’est fou comme deux semaines de leçons intensives de plongée, ça passe tout de suite mieux avec un moniteur beau, bronzé et musclé.

Le moniteur est canon

D’ailleurs, c’est un peu son métier, d’être beau. Je n’ai encore jamais vu de geek pâle et maigre donner des cours de surf ou d’aquagym. L’habit fait le mono. Il a toujours un corps musclé à mourir, un bronzage impeccable, le short parfait, les Nike dernier modèle. Rien qu’à le voir, je me crois dans « Surf Academy » ou « Point Break ».

J’ai moins honte de mes bourrelets. Quels bourrelets d’ailleurs ? Tout d’un coup, je me sens comme lui, belle, bronzée et musclée. C’est la magie du moniteur, héros tellement noble et positif, de nous faire croire qu’on peut apprendre la salsa en une semaine.Tenir sur une planche de surf sans qu’elle se retourne illico. Plonger à 33 mètres sans avoir envie de hurler « maman ! ». Faire galoper un cheval d’une tonne rien qu’en serrant les rênes façon « Jappeloup ».

Le moniteur, c’est l’homme qu’il me faut. À condition de comprendre ce qu’il dit, parce que le mono-langage, ça n’est pas toujours évident. Il faut décrypter. Quand il hurle « stretch ! », est-ce qu’il parle de mon maillot qui en comporte effectivement 70% ? Ou est-ce qu’il veut que j’étire mes doigts de pied ? Et quand il est moniteur de plongée et qu’il me fait un signe de la main, est-ce qu’il me propose de prendre un verre ou de remonter à la surface ? Avec le moniteur, je ne peux pas me la jouer solo, on forme un duo.

Le moniteur est exigeant

Quand j’assiste à des cours collectifs d’aquagym ou d’afrovibe, le moniteur soigne son entrée. Il arrive légèrement en retard – style j’avais un championnat du monde sur le feu – et savoure son petit effet en enlevant son tee-shirt pour qu’on visualise mieux les mouvements. Il s’adore, il se kiffe. Je trouve qu’il a bien raison.

En face de lui, en général, il n’y a que des filles, en maillot et en paréo sur la plage, et un homme un peu gros qui essaie de maigrir. Tous fans du moniteur. Grand frisson quand il passe dans les rangs pour rectifier une position, faire un petit compliment. Sobre le compliment, « c’est bien, continuez », on n’est pas au Crazy Horse.

Il y a celle qui fayote – moi –, qui s’applique particulièrement quand il passe, et qui relâche la pression sur les abdos dès qu’il a le dos tourné. Ou celle qui frime : « C’est hyper facile, j’ai fait quinze ans de yoga » pendant que les autres suent et soufflent. Mais le moniteur n’écoute pas. Il crie : « Allez, on en refait 30 ! »,  sans regarder personne. Il doit penser qu’il doit rester sobre sinon ce sera l’émeute, toutes ces filles amoureuses lui sauteront dessus.

Et puis, parfois, le mono s’apprivoise

Il fait des blagues de moniteur après les cours. Pas toujours très tendres, ni très fines, les blagues. Du style : « Cette fois, ça y est, tu fais enfin la différence entre ta gauche et ta droite. » Ou « Tu peux me tenir ça cinq minutes ? » (des haltères de 20kg).

On se checke virilement en heurtant nos poings, genre « On est potes pour la vie ». Mais quand il s’en va, on ne peut pas s’empêcher de remarquer qu’il a les fesses très très musclées.

D’ailleurs, cet hiver, promis, je m’inscris à un cours d’aquabiking. Au lieu du métro-boulot-dodo habituel, ce sera métro-boulot-mono.